Total a décidé de se retirer d'Iran. Une décision qui fait suite aux menaces de sanctions des États-Unis vis-à-vis des entreprises qui continueraient de commercer avec Téhéran.
Le contrat qui liait Total à Téhéran attribuait à l'entreprise 50.1% d'un gisement gazier qui pourrait bien être le plus gros au monde. Mais face aux sanctions américaines qui pèsent sur les entreprises commerçant avec l'Iran, le géant français ne fait pas le poids.
Avec 10 milliards de dollars d'actifs aux États-Unis et des banques américaines impliquées dans 90% de ses transactions financières, Total aurait gravement souffert de ces sanctions.
Le projet iranien aurait pourtant pu être une incroyable vitrine pour le groupe, qui prévoyait l'utilisation d'une technologie inédite et la construction de plateformes off-shore hors normes.
Un engagement qui allait de pair avec des investissement colossaux : les infrastructures iraniennes sont vieillissantes et les autorités iraniennes ont un besoin urgent d'attirer des capitaux étrangers pour les moderniser.
Total n'est pas la seule entreprise à se désengager : le Français Air Liquide et les Allemands Deutsche Bahn et Deutsche Telekom ont également mis un terme à leurs activités en Iran.