Des chercheurs en Antarctique ont célébré, jeudi, le solstice d'hiver, par un plongeon joyeux et revigorant dans des eaux glaciales. Ce solstice annonce plus de clarté diurne dans l'hémisphère sud après des semaines d'obscurité.
Rebecca Jeffcoat, directrice de la base scientifique australienne de Casey, a expliqué que le 21 juin était toujours une date spéciale pour les chercheurs hivernant en Antarctique.
Journée la plus courte et nuit la plus longue, elle marque le début de l'allongement de la période de clarté diurne et est attendue avec impatience. Par des températures de -22 degrés, les scientifiques de la base de Casey ont découpé un trou étroit dans la glace épaisse, avant de se déshabiller et de sauter dans l'eau.
«Nager dans des eaux en dessous de zéro, c'est en quelque sorte une folle tradition», a déclaré Mme Jeffcoat. «Mais nos explorateurs intrépides anticipent ce moment avec plaisir et 21 des 26 personnes habitant la station sont assez courageuses pour se lancer dans un bain glacial».
Cela fait plus d'un siècle que les explorateurs qui s'aventurent sur le continent blanc célèbrent le solstice d'hiver qui tombe le 21 juin dans l'hémisphère sud, et le 21 décembre dans l'hémisphère nord.
«Le solstice d'hiver est très important en Antarctique, il marque la moitié de l'année ici sur la glace et signifie que le soleil passera chaque jour un peu plus de temps dans le ciel», a poursuivi la scientifique.
L'événement a été célébré dans les trois stations australiennes de l'Antarctique (Casey, Davis et Mawson) ainsi que sur la base de l'île subantarctique de Macquarie. C'est la première fois que Rebecca Jeffcoat passe l'hiver en Antarctique, décrivant une expérience extraordinaire.
«L'environnement est spectaculaire et rude. Nous vivons toute une série de conditions les plus incroyables, des blizzards en dessous de zéro aux aurores, ou le crépuscule hivernal quand le soleil frôle l'horizon», explique-t-elle. «C'est un défi d'être si loin de la famille et des amis. Mais nous avons établi une communauté d'amis aux liens très forts sur la station et ils vont surement durer toute notre vie.»
Au total, 75 chercheurs travaillent sur le continent blanc dans le cadre du Programme australien de l'Antarctique. La plupart y restent 12 mois.