Le harcèlement sexuel chez Fox News dénoncé dans «Scandale», le retour de Will Smith et Martin Lawrence dans la franchise «Bad Boys», et le drame bouleversant «K contraire» avec Sandrine Bonnaire, voici les meilleurs longs-métrages à découvrir ce mercredi 22 janvier au cinéma.
«Scandale», de Jay Roach
Le harcèlement sexuel dénoncé. Dans «Scandale», en lice aux Oscars avec trois nominations, Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie incarnent les journalistes qui ont renversé le patron de la chaîne américaine d’information en continu Fox News, Roger Ailes. Un homme médiatique surpuissant, mort en 2017, dont les agissements ont déjà fait l’objet d’une série baptisée «The Loudest Voice», avec un Russell Crowe métamorphosé. Dans cette adaptation sur grand écran signée Jay Roach, c’est au tour de John Lithgow de se glisser dans la peau du prédateur.
Jusqu’en 2016, Gretchen Carlson (Nicole Kidman), était la présentatrice vedette de la chaîne. Cette ancienne Miss America, licenciée pour avoir refusé les avances de son patron, décide de lever le voile sur les agissements de Roger Ailes. Dans son combat, elle est rejointe par Megyn Kelly (Charlize Theron), autre animatrice, qui accuse le PDG d’avoir voulu l’embrasser, sans nier pour autant qu’elle était prête à tout pour gravir les échelons. Idem pour Kayla Pospisil (Margot Robbie), personnage fictif, contrainte de relever sa robe si elle souhaite devenir la reine de la télé.
Le film, qui sort alors que se tient actuellement le procès d’Harvey Weinstein aux Etats-Unis, doit sa réussite à l’interprétation de ses trois actrices principales, qui ont été jusqu’à se transformer physiquement.
«Bad Boys For Life», d’Adil El Arbi et Bilall Fallah
«On roule ensemble, on meurt ensemble.» Vingt-cinq ans après le premier opus, et dix-sept ans après le deuxième, Will Smith et Martin Lawrence, tous deux la cinquantaine, reviennent dans une nouvelle suite de la franchise «Bad Boys».
Devenu grand-père, Marcus, avec un embonpoint certain et des problèmes de vue, souhaite profiter d’une retraite bien méritée. Mais son éternel comparse lui demande de reprendre du service pour une ultime mission qui les mènera sur les traces d’un cartel de la drogue mexicain, et d’une certaine Isabel qui s’échappe de prison dès les premières minutes du film.
Sans Michael Bay à la réalisation, ce long-métrage fait la part belle aux femmes et promet d’impressionnantes scènes d’action ainsi qu’une bonne dose d’humour entre les héros, toujours aussi complices, que l’on retrouve à l’écran avec plaisir. Un «Bad Boys 4» serait déjà en préparation.
«K contraire», de Sarah Marx
K pour kétamine. Pour son premier long-métrage, «K contraire», la réalisatrice Sarah Marx parle de dépendance et d'isolement en brossant le portrait du jeune Ulysse. Ce garçon de 25 ans revient à la «vraie vie» après un séjour de quelques mois en prison. S'il souhaite se réinsérer au plus vite dans la société, Ulysse doit néanmoins s'occuper de sa mère, Gabrielle, souffrant de dépression.
Trouver de l'argent rapidement et de quelque manière que ce soit, voilà ce qui deviendra pour lui une obsession. Et avec l'aide de son ami David, il se retrouvera embarqué dans une sombre affaire. Pour payer les factures puisqu'il ne bénéficie d'aucune aide de l'Etat, Ulysse décide de faire l'acquisition d'un food truck avec lequel il partira en rave party pour vendre des boissons à base de kétamine, substance considérée à la fois comme une drogue et comme un médicament.
Ce drame social et familial est porté à l'écran par le talentueux et prometteur Sandor Funtek («Deephan», «Les derniers Parisiens») et l'actricé césarisée Sandrine Bonnaire qui est familière du système hospitalier, sa petite sœur, Sabine, étant autiste.