«Une mère dépassée par la situation de son adolescent doit être accompagnée», a estimé Agnès Pannier-Runacher. La ministre de la Transition écologique était l'invitée du Grand Rendez-Vous CNEWS-Europe1 ce dimanche.
La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher est revenue ce dimanche sur CNEWS sur les émeutes de juin 2023 après la mort du jeune Nahel.
Depuis lors, de vifs débats opposent les politiques sur comment durcir les sanctions vis-à-vis des délinquants, souvent mineurs, notamment sur la question d'enlever les aides sociales aux familles de délinquants.
«Lorsque l’on parle des aides nationales, l’automaticité de la suppression des aides est questionnable. S’agissant du gouvernement, il ne faut pas réagir à chaud, il faut prendre de la hauteur par rapport au sujet», a estimé la ministre.
Impliquer les pères démissionnaires
«Lorsqu’on a analysé les situations des jeunes qui étaient impliqués dans les émeutes de l’année dernière, on a pu constater qu’il y avait souvent la démission des parents. Dans ces situations-là, il faut pouvoir agir», a ajouté Agnès Pannier-Runacher.
«On a également constaté que beaucoup de familles étaient des familles monoparentales où la mère se battait pour aller chercher de l’argent pour ses enfants avec des fratries», a-t-elle affirmé.
Selon elle, cette situation était très «représentative» et «représentéé de manière très importante». «Il faut aussi agir sur ce volet-là, notamment impliquer les pères démissionnaires. Parce qu’une mère qui est dépassée par la situation, qui parfois se fait même violenter par son ado qui fait 15 cm et 20 kg de plus qu’elle, elle doit aussi être accompagnée», a-t-elle poursuivi avant de conclure qu'il «va falloir pouvoir accompagner. Je suis pour le respect de l’autorité».