«Les professeurs ont peur, s'autocensurent et ont un sentiment de solitude», a déploré Kévin Bossuet au micro de CNEWS. Il est revenu sur les atteintes à la laïcité au sein des établissements scolaires, dans un contexte où un hommage national à Dominique Bernard est organisé ce dimanche.
Un devoir de mémoire. Bruno Retailleau, Didier Migaud, Anne Genetet ou encore Agnès Pannier-Runacher...Ppour la cérémonie d’hommage à Dominique Bernard, prévue ce dimanche à 11 heures, le gouvernement a mobilisé les ministres en nombre. Une manière d’envoyer un message politique de fermeté sur la question du respect de la laïcité à l’école.
Les syndicats de collèges et lycées, eux, attendent surtout des actes. «On entend toujours les mêmes discours. Or, on se rend compte que dans les faits, les agressions continuent, le métier d’enseignant devient de plus en plus à risques et la laïcité est toujours mise à mal», a dénoncé au micro de CNEWS Maxime Reppert, secrétaire national SNALC.
«Il y a un sentiment de solitude»
Dans le Val-d’Oise, Othman Nasrou est chargé de rendre hommage à Samuel Paty. Le secrétaire d’État l’assure, le «pas de vagues» à l’école, c’est terminé. Mais pour le professeur d’histoire Kevin Bossuet, le mal-être du corps professoral demeure bien présent.
«Les professeurs ont évidemment peur, ils s’autocensurent. Il est compliqué de faire face parfois aux élèves ou aux parents. Il y a un sentiment de solitude», déplore l’enseignant. Ce lundi, Michel Barnier se rendra à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), dans le collège où enseignait Samuel Paty.