À Taverny, le choc est immense après la mort de Philippine, 19 ans, retrouvée morte au bois de Boulogne samedi 21 septembre. Pour cause, le suspect du meurtre avait été condamné en 2021 pour le viol d'une femme dans la commune du Val-d'Oise.
Une sinistre impression de déjà-vu anime les habitants de Taverny depuis le meurtre de Philippine, une étudiante de 19 ans, retrouvée au bois de Boulogne samedi 21 septembre.
Car son meurtrier présumé interpellé ce mardi 24 septembre avait déjà violé une étudiante de 23 ans en 2019, dans la forêt de la commune du Val-d'Oise où elle habitait.
Selon l'ancien chef de la police du département, la jeune victime avait sauvé sa peau car elle avait réussi à instaurer un dialogue avec son agresseur après le viol, lui faisant croire qu'ils allaient se revoir.
«C'est arrivé dans le bois proche du McDonald's, qui est assez central. On passe tous par ce petit sentier (...) personne n'y est plus passé pendant les quelques années qui ont suivi», témoigne une jeune habitante.
Libéré malgré un risque évident de récidive
Si la justice est passée par là, et que le jeune homme avait été condamné, les habitants de Taverny ne comprennent pas comment le suspect a pu être en possibilité de récidiver.
«Si encore c'était quelqu'un qui n'était pas connu des services... Il était connu et fiché. Le nécessaire aurait dû être fait pour éviter que cette jeune fille ne fasse sa rencontre», déplore une autre habitante.
«Lorsque l'on vit ce genre de chose, ça ne motive pas à porter plainte et à laisser faire la justice, car on se rend compte qu'on n'est pas aidées», témoigne une autre.
La sortie du principal suspect avec été autorisée par un juge de la liberté et de la détention, qui avait toutefois alerté sur son risque de récidive.