Au cours de l’année 2023, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 205.900 victimes de violences physiques de nature criminelles ou délictuelles commises «en dehors de tout contexte familial ou conjugal».
Plus de 500 personnes par jour ont été agressées en France en 2023. Jeudi 11 juillet, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a partagé un rapport des violences physiques recensées l’année passée, «hors cadre familial ou conjugal». Les services de sécurité du territoire national ont enregistré 205.900 victimes de violences physiques en France, soit une victime toutes les trois minutes. C’est 3% de plus qu’en 2022.
Parmi ces 205.900 personnes agressées, plus de la moitié (69%) sont des hommes, pour la plupart majeurs (55%). Le reste des individus qui ont été cibles d’une agression au cours de l’année 2023 étaient des femmes (31%), majeures pour 15.000 d’entre elles (23%).
7% de mineures ont également été attaquées, soit moitié moins que leurs homologues masculins (14%).
Du côté des mis en cause, plus d’une grande majorité (84%) étaient des hommes français, souvent assez jeunes. En effet, un tiers d’entre eux avaient moins de 20 ans, tandis que la moitié était âgée de moins de 30 ans.
Plus de victimes dans les «grandes unités urbaines»
Dans la plupart des cas, les auteurs des agressions ne connaissaient pas leurs victimes. Les violences les plus fréquentes sont survenues dans la rue ou dans des lieux ouverts au public, mais aussi au cours d’activités de loisirs ou professionnelles.
Selon le rapport du SSMSI, ces agressions sorties du contexte familial ou conjugal se sont caractérisées par «des atteintes volontaires à l’intégrité de la personne» et recouvraient un large spectre d’infractions, allant de la violence aggravée avec interruption temporaire de travail inférieure à 8 jours, à des actes de «torture ou de barbarie». Le ministère de l’Intérieur a cependant précisé qu’elles n’incluaient pas les «homicides ou tentatives d’homicide».
Les communes rurales ont moins été concernées par les actes de violence en 2023 que les «grandes unités urbaines». Les départements qui ont admis en 2023 les taux les plus importants en matière de victimes enregistrées par habitants sont Paris, la Seine-Saint-Denis, le Pas-de-Calais et les territoires d'outre-mer.