En réponse aux résultats du premier tour des élections législatives, portant le Rassemblement national en tête, plusieurs manifestations se sont tenues dans différentes villes de l'Hexagone. À Paris et à Lyon, de nombreux militants se sont attaqués à des commerces.
Un vote sous tension. Peu après l’annonce des résultats du premier tour des législatives, dont le Rassemblement national et ses alliés sont sortis vainqueurs, des militants d’extrême gauche se sont rassemblés dans les rues de Paris et d’autres villes en France.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, le parti présidé par Jordan Bardella et ses alliés, ont enregistré un score record de 33,15% des voix. Le groupe devance ainsi le Nouveau Front populaire, qui culmine à 27,99% des suffrages, suivi du camp présidentiel «Ensemble», avec ses 20,04%.
Mobilier urbain, commerces ou encore restaurants ont ainsi été saccagés et des affrontements avec les forces de l’ordre se sont tenus dans les rues jusque tard dans la nuit.
Des tags tels que «Mort aux fachos» ou encore «Mort à la démocratie ingouvernable» ont aussi été inscrits sur les murs de la capitale et de Lyon où l’ultragauche s’est d’abord rassemblée place des Terreaux dans le 1er arrondissement de la ville.
Les craintes devenues réalité
À Lyon toujours, le premier adjoint au maire du 2e arrondissement de la commune avait annoncé la mise en place d’un dispositif de sécurité dédié au scrutin pour les commerçants. «Ce soir notre ville de Lyon se protège des éventuelles attaques que l’extrême gauche promet en cas de résultats aux législatives qui ne lui conviendraient pas. Notre démocratie et le respect de nos institutions ne sont pas négociables», avait-il écrit sur X.
Ce soir notre ville de Lyon se protège des éventuelles attaques que l’extrême gauche promet en cas de résultats aux législatives qui ne lui conviendraient pas . Notre démocratie et le respect de nos institutions ne sont pas négociables. @AlertesInfos @lyonmag pic.twitter.com/RKe1NEB4hh
— Jean-Stéphane Chaillet (@JsChaillet) June 29, 2024
Les autorités se préparaient à d’éventuels débordements. Depuis plusieurs jours, des images de vitrines barricadées fleurissaient sur les réseaux sociaux. À Rennes, certains d'entre eux en avaient déjà fait les frais après le scrutin européen. C’est pourquoi, de nombreux panneaux en bois recouvrant les devantures ont été conservés et le resteront «au moins jusqu’au 14 juillet», a déclaré un agent immobilier.
Ces dispositions interviennent alors que Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, avait annoncé sur CNEWS que «des notes du service de renseignement évoquent de possibles troubles à l'ordre public le 30 juin et plus certainement le 7 juillet». Il avait également appelé les préfets à la plus grande vigilance ce jeudi 27 juin.
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