Si trois blocs semblent se dégager pour les élections législatives, des voix dissidentes existent au sein même des courants politiques. À droite, anti et pro Eric Ciotti se retrouveront face à face dans certaines circonscriptions tandis qu'à gauche, le Nouveau Front Populaire est secoué par quelques duels aux allures de règlements de comptes.
À une semaine et demie du premier scrutin des législatives dimanche 30 juin, les divisions intramouvements n'ont jamais été aussi manifestes. À commencer par la droite qui a volé en éclats après la décision de son président Éric Ciotti, qui a souhaité se rapprocher du Rassemblement national.
En course dans la première circonscription des Alpes-Maritimes, celui qui est resté numéro 1 des Républicains - malgré un premier rejet quasi-unanime de son parti - s'est présenté sous l'étiquette «LR-RN», et se retrouve face à Virgile Vannier, candidat LR.
Idem dans les Pyrénées-Atlantiques, où Victor Lastécouères (LR-RN) se retrouve face à Emmanuelle Brisson (LR), dans la 6e circonscription du département.
Des discordes au nouveau front populaire
À gauche aussi, ces élections législatives provoquées par la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, sont synonymes de divergences au sein même de leur mouvement politique.
En Seine-Saint-Denis, par exemple, Alexis Corbière et Raquel Garrido se sont présentés sous l'étiquette du Nouveau Front Populaire, après avoir été écartés de La France insoumise après avoir émis plusieurs critiques sur le parti. Face à eux se trouveront justement deux députés sous l'étiquette LFI.
L’extrême-droite est à nos portes. Notre responsabilité est historique. Et que fait la direction de la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon ? Une purge des député.e.s engagés pour l’unité.
Alors que j’ai de nouveau réuni des centaines de citoyen.nes sur ma circonscription ce…— Danielle Simonnet (@SimonnetDeputee) June 14, 2024
Une campagne sous fond de règlements de comptes ? C'est ce que déplore la députée Danielle Simonnet, qui dénonce l'existence de ce climat, à une heure aussi grave : «Notre responsabilité est historique. Et que fait la direction de La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon ? Une purge des député.e.s engagés pour l'unité», a-t-elle fustigé sur X.
Pour l'heure, seule la majorité présidentielle reste unie dans cette campagne, à l'issue de laquelle les Français voteront les 30 juin et 7 juillet.