Invité sur CNEWS ce mardi, le maire LR de Cannes David Lisnard, a estimé qu'«il faut des prisons pour mineurs, c’est incontournable», faisant référence aux mesures proposées par le président des Républicains Eric Ciotti au gouvernement visant à lutter contre l'insécurité.
Il prône plus de fermeté. Invité de la Grande Interview sur CNEWS ce mardi 7 mai, David Lisnard, maire LR de Cannes, est revenu sur le courrier qu'Eric Ciotti a adressé au président de la République, la semaine dernière, dans lequel il propose 25 mesures pour un «choc d'autorité et de sévérité».
«Il faut protéger la société et les mettre (délinquants, ndlr) dans des vrais centres isolés, c’est-à-dire pas des prisons pour adultes, mais il faut des prisons pour mineurs, c’est incontournable», a estimé David Lisnard, en adéquation avec les propositions du président de son parti.
«Il faut qu'il y ait des limites»
«Ce que propose Eric Ciotti est très pertinent, c’est ce que nous avions proposé avec Alexandra Martin (députée des Alpes-Maritimes) : rabaisser l’âge de la majorité pénale à 16 ans, rabaisser l’excuse de minorité à 20% maximum de l’atténuation des peines et pas 50%», a déclaré le maire de Cannes auprès de CNEWS. «Un ado a besoin de transgresser, mais il faut que lorsqu’il transgresse, qu’il y ait des limites», a-t-il poursuivi.
A noter que les dites «prisons pour mineurs» existent déjà. Au 1er janvier 2022, 455 mineurs étaient placés dans les 54 centres éducatifs fermés (CEF) de France et 244 mineurs étaient détenus dans les 6 établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), d'après un rapport de la Cour des comptes. Néanmoins, depuis plusieurs années, ces dispositifs font l'objet de polémiques, la droite estimant notamment qu'ils sont insuffisants pour contenir tous les mineurs condamnés.
Pour lutter contre le fléau de la délinquance chez les jeunes, le président des Républicains Eric Ciotti a proposé un «choc d'autorité et de sévérité», assorti d'un plan comportant 25 mesures, dans une interview au JDD le 4 mai. Dans le détail, il a notamment évoqué un abaissement de la majorité pénale à 16 ans et la suppression de l'excuse de minorité, la suppression des allocations familiales aux «parents qui manquent à leurs devoirs d'éducation», le rétablissement de la double pleine, la mise en place de courtes peines mais également le retour des peines plancher.