Une professeure de Sciences Po est accusée de soutenir le mouvement propalestinien. Dans un mail envoyé à des élèves vendredi dernier, l'enseignante a qualifié la mobilisation comme «légitime». Une prise de position critiquée par le syndicat étudiant UNI mais aussi certains élus.
Un e-mail qui ne passe pas. Une enseignante de Sciences Po a provoqué l'indignation du syndicat étudiant UNI et de certains élus pour avoir qualifié de «légitimes» les actions menées par les étudiants pro-Palestine.
«Considérant les mobilisations en solidarité avec la Palestine légitimes, et les défis de maintenir un environnement d'apprentissage apaisé pour la fin du semestre, nous avons décidé de prolonger la date du rendu de deux jours», a-t-elle écrit.
Le terme de «légitime» employé par cette enseignante pose question. En effet, la charte de déontologie de Sciences Po invite les professeurs à une certaine mesure. «Si les titulaires de fonction au sein de l'institut d'études politiques de Paris bénéficient de la liberté d'opinion, ils doivent toutefois veiller à ce que leurs opinions n'altèrent pas l'exercice de leurs fonctions».
L'UNI monte au créneau
Pour le syndicat étudiant UNI, cette prise de position de l'enseignante est intolérable. «La professeur a fait un choix différent, c'est-à-dire donner de but en blanc son avis alors même que certains étudiants ne sont pas forcément d'abord d'accord et puis subissent en réalité ce qu'elle considère être légitime», a expliqué à CNEWS, Quentin Coton, responsable UNI à Sciences Po.
«Ce n'est que le symbole de ce qui se passe de manière générale dans certaines universités et aussi à Sciences Po et que l’UNI dénonce depuis longtemps, c'est-à-dire la présence de l'extrême gauche jusqu'aux sphères hautes de certaines universités», a-t-il ajouté.
Agacés par la teneur de ce mail, certains parlementaires du groupe Renaissance ont contacté la direction pour exiger des explications. Pour le moment Sciences-Po ne s'est pas exprimé sur le sujet.