Dégradations, violences urbaines... Chaque jour, les maires subissent les affronts des délinquants. Certains veulent faire réagir par des mesures chocs qui font polémique. D'autres souhaitent aller encore plus loin.
C'est une sanction qui a fait grand bruit ces dernières semaines. Pour punir un jeune homme impliqué dans les émeutes de cet été et condamné à 12 mois de prison avec sursis pour avoir dégradé le poste de police, le maire de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) a privé la famille de l'individu d'un chèque de Noël. «Vous vous en prenez à la cité elle-même, puisque quand vous brûlez une école, vous attaquez la mairie», a déclaré Didier Gonzales.
Comme lui, de nombreux maires appellent à plus de fermeté, avec notamment l'expulsion des délinquants et de leurs familles des logements sociaux. C'est le cas de Xavier Melki, maire de Franconville, dans le Val-d'Oise.
Une volonté forte de sanctionner les déliquants et leurs familles
«Comment j'explique, à longueur de journée, à des familles qui ne peuvent pas se loger, qui sont des honnêtes gens, que dans nos logements sociaux, à leur place, l'argent public finance le logement de famille de délinquants ? Nous avons saisi les députés du Val-d'Oise et à cela, nous n'avons eu aucune réponse, même pas un accusé de réception», a indiqué l’élu.
En septembre dernier, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait donné pour instruction aux préfets d'expulser les délinquants et leurs familles des logements sociaux. Une mesure ferme affichée par l'exécutif, qui semble néanmoins très difficile à mettre en place selon le témoignage de certains élus.