Le collectif 7 octobre, qui rassemble plusieurs associations étudiantes juives, a décidé d'afficher les visages des otages du Hamas sur les murs de Paris.
A la nuit tombée, pinceau et sceau de colle à la main, Emma et Sarah arpentent les rues de Paris pour coller un maximum d'affiches. Chacune d'elles montre le visage de l'un des otages kidnappés le 7 octobre dernier par les terroristes du Hamas.
Avant tout, il s'agit de leur rendre leur identité, de «mettre un visage sur tous ces noms», explique Emma Hallali, présidente de l'Union européenne des étudiants juifs à Bruxelles. «Je pense que c'est très émouvant pour nous tous de se dire que ça aurait pu être notre mère, notre soeur, notre grand-mère».
«Lutter contre la désinformation»
Les messages placardés par les deux jeunes femmes dénoncent le terrorisme du Hamas tout en plaidant pour la paix. «On n'arrivera pas à une solution de paix si on a en face, en Palestine, un groupe terroriste qui contrôle le terrain. Les Palestiniens aussi sont sous le joug du Hamas. Défendre les Israéliens c'est condamner le Hamas mais également défendre la paix», développe Sarah Ouakil, vice-présidente de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF).
L'idée d'afficher ces visages est née à New York puis a été reprise dans d'autres grandes villes. En France, le collectif 7 octobre, qui réunit plusieurs associations et mouvements étudiants juifs, l'a fait sienne.
Selon Léa Hanoune, la trésorière de de l'UEJF, cette démarche vise également à «lutter contre la désinformation et les fake news» qui circulent sur les réseaux sociaux à propos du conflit entre Israël et le Hamas.