Un collectif transpartisan d’une cinquantaine d’élus, parmi lesquels Martine Aubry, Christian Estrosi et Benoît Payan, réunis au sein de l’association France urbaine, propose, dans une tribune au «Monde», une série de mesures contre le «fléau» du trafic de stupéfiants.
Au niveau national, plus de 70 victimes liées au trafic de drogue ont été recensées par le ministère de l'Intérieur depuis le début de l'année. Pour en finir avec ce «fléau», une cinquantaine d'élus ont formé un collectif afin de soumettre une série de mesures au gouvernement.
Frédéric Leturque, maire d'Arras (Pas-de-Calais), fait notamment partie de cette démarche. Auprès de CNEWS, il explique que le trafic de drogue «n'occupe pas simplement le vendeur et le consommateur». Il peut «avoir des conséquences sur la vie dans un quartier, dans une cité, dans une ville» en donnant lieu à des «moments de tensions», voire à des «règlements de compte».
Un nouveau degré de violence
«Ça ne concerne plus simplement la capitale ou les métropoles mais aussi des communautés urbaines, des agglomérations et même des communes plus petites», déplore-t-il. Dans une tribune au Monde, les élus membres du collectif insistent sur le fait que «si le trafic existait déjà, sa forme et le degré de violence observés sont nouveaux, notamment chez les mineurs».
Ils ont donc formulé plusieurs propositions parmi lesquelles figure l'idée de s'attaquer au portefeuille des trafiquants, notamment en allant plus loin dans le gel et la saisie des avoirs criminels.
Ces élus souhaitent réduire la demande via la prévention et une politique de santé publique pérenne, mais aussi offrir un meilleur accompagnement au collectivités sur ce sujet. Pour cela, ils appellent surtout le gouvernement à se saisir en urgence de leurs suggestions.