Le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye a affirmé vouloir avancer sur le sujet de la mixité sociale dans les écoles privées. De quoi faire réagir leurs représentants, qui pointent que ces établissements sont très ouverts aux plus défavorisés.
La mixité sociale à l’école est le nouveau combat du gouvernement. Le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, est chargé du dossier. Il a décidé de cibler principalement les établissements privés.
Expliquant que l’Etat finance «les trois quarts» de leur budget, il a estimé dans les colonnes du Figaro qu’il fallait de leur part «un engagement pour aller vers davantage de mixité sociale et scolaire, particulièrement dans les grandes villes où l’évitement scolaire est maximal».
Aider les familles défavorisées du privé comme celles du public
Cette déclaration a déclenché la colère dans les écoles privées, qui dénoncent une volonté attentatoire aux libertés. Pour l’Association des parents d'élèves de l’enseignement libre, les établissements catholiques font déjà preuve de mixité parmi leurs effectifs.
«Les pères fondateurs de l’enseignement catholique (…) s’adressaient principalement aux populations les plus défavorisées», explique ainsi à CNEWS son président, Gilles Demarquet. «Mais pour que les familles les plus défavorisées puissent y aller, il faut qu’elles soient aidées de la même manière qu’elles le sont dans le public».
Une proposition de loi a été déposée au Sénat, visant à lier le versement des subventions publiques à des critères de mixité sociale.