La dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, qui s'est tenue ce mardi 28 mars, l'a prouvé. Les jeunes sont de plus en plus nombreux dans les cortèges et leur nombre pourrait encore augmenter. Étudiants, lycéens voire collégiens, rejoignent la contestation, surtout depuis l’utilisation du 49.3.
Des jeunes très observés. La dixième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, qui a eu lieu ce mardi 28 mars, a été marquée par une présence massive de la jeunesse dans les cortèges.
D'après le syndicat étudiant UNEF, ils étaient 400.000 dans tout l'Hexagone.
Le recours par le gouvernement, le 16 mars dernier, à l'article 49.3 de la Constitution, qui a permis de faire adopter le texte en force, semble avoir été l'élément déclencheur de leur mobilisation. Ce choix est perçu comme «un problème démocratique» résume un jeune manifestant.
D'autres griefs soulevés
Pour autant, beaucoup de jeunes tiennent à faire savoir que la réforme des retraites n'est pas leur seul point de divergence avec le gouvernement.
«Cette réforme a réuni pas mal de monde mais on conteste aussi tout un système» s'indigne ainsi un autre jeune manifestant au micro de CNEWS.
De son côté, Manès Nadel, responsable fédéral Paris du syndicat La Voix Lycéenne a assuré à l'AFP que «la jeunesse et les lycéens ont pris part fortement à ce combat contre la réforme des retraites, mais aussi contre la réforme du bac ou encore contre le SNU (Service national universel)».
En dehors de Paris, point névralgique de la contestation, des actions ont également été organisées ailleurs en France, comme devant les lycées Pasteur à Lille (Nord), Claude-Monet au Havre (Seine-Maritime), Jeanne-d'Arc à Rouen (Seine-Maritime), Mistral à Avignon (Vaucluse) ou Thiers à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Parallèlement, l'accès à plusieurs sites universitaires était également perturbé dans plusieurs villes, dont Paris - où plusieurs bâtiments de l'université Paris 1 étaient occupés par des étudiants en colère.
«On compte 60 facs bloquées sur 80 mobilisées, avec aussi beaucoup d'étudiants qui sont allés bloquer le pays aux côtés des travailleurs pour massifier le mouvement», a expliqué à la presse Éléonore Schmitt, porte-parole du syndicat étudiant L'Alternative.
Alors que l'intersyndicale a d'ores-et-déjà appelé à une 11e journée de mobilisation, le jeudi 6 avril, les jeunes entendent bien poursuivre leurs actions. L'ampleur qu'elles pourraient prendre sera particulièrement scrutée. Ce mardi, le ministère de l'Education a fait état de 53 incidents partout en France devant les établissements scolaires.