Week-end sous haute sécurité dans les Deux-Sèvres. Jusqu’à 10.000 militants écologistes sont attendus pour participer à des manifestations interdites contre les bassines, ces retenues d’eau destinées aux agriculteurs. Parmi les contestataires, les autorités attendent jusqu’à 1.500 éléments radicaux. Quel est le dispositif de sécurité déployé sur place ?
Des dizaines de tracteurs sont arrivés vendredi soir au campement des manifestants comptant braver samedi l'interdiction préfectorale de défiler contre les «bassines» des Deux-Sèvres. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation de 3.200 gendarmes et policiers ce week-end. Soit deux fois plus que lors du dernier rassemblement fin octobre.
Camions militaires, quads, hélicoptères, les forces de l'ordre ont d'ailleurs commencé à prendre position dès vendredi autour de la réserve d'eau en construction à Sainte-Soline.
«Nous verrons des images extrêmement dures parce qu'il y a une très grande mobilisation de l'extrême gauche et de ceux qui veulent s'en prendre aux gendarmes et peut-être tuer des gendarmes et tuer les institutions», a déclaré Gérald Darmanin sur CNEWS, vendredi matin.
En effet, les autorités s'attendent à la venue dans le département, samedi, de 7.000 à 10.000 opposants à ces retenues d'eau destinées à l'irrigation agricole, dont un millier de militants radicaux.
Fin octobre, plusieurs milliers de personnes (4.000 selon les autorités, 7.000 selon les organisateurs) s'étaient rassemblées à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) pour protester contre le chantier d'une retenue d'eau, la deuxième d'un projet qui en compte 16 dans le département. Plus de 1.500 gendarmes avaient été déployés et 61 avaient été blessés dont 22 sérieusement, avait assuré à l'époque le ministère de l'Intérieur.