Ce jeudi 23 mars, vers midi, des tensions ont éclaté à Rennes (Ille-et-Vilaine) en marge de la manifestation contre la réforme des retraites.
En cette 9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, de premières tensions sont apparues à Rennes entre les manifestants et les forces de l'ordre. Selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine, quatre personnes ont été interpellées.
Sur les quais de la Vilaine, à l'angle avec l'avenue Janvier, un petit groupe de manifestants a voulu monter des barricades à l'aide de poubelles. Celles-ci sont nombreuses dans les rues de Rennes où les éboueurs, comme dans d'autres villes françaises, sont en grève.
Le cortège stoppé temporairement
Quand ces individus ont tenté de mettre le feu aux poubelles, les forces de l'ordre sont immédiatement intervenues pour les disperser. Des échanges de projectiles et de grenades lacrymogènes ont eu lieu, inondant l'avenue Janvier de fumée âcre. Ces tensions sont apparues en amont de la tête du cortège et du dispositif policier, là où s'étaient postés des individus masqués et encapuchonnés.
A l'arrière, le défilé classique de l'intersyndicale suivait son cours mais le cortège a un moment stoppé sa progression et même envisagé de faire demi-tour face à l'épais nuage de gaz irritant. De nouvelles tensions ont éclaté plus tard, sur la place de la République. Les forces de l'ordre ont à nouveau abondamment usé de grenades lacrymogène, ainsi que du canon à eau.
Un bilan provisoire communiqué par la préfecture indique qu'un manifestant âgé de 41 ans a été pris en charge par les pompiers pour un traumatisme au genou. Trois membres des forces de l'ordre ont été «impactées par des jets de projectiles» et quatre personnes ont été interpellées.
D'après les informations de Force ouvrière à CNEWS, un arrêté préfectoral visant à encadrer plus fermement la manifestation de ce jeudi a été pris à Rennes. En marge du cortège, des opérations de blocage ont aussi eu lieu ailleurs dans la ville. Cela concerne des dépôts de bus mais également plusieurs lycées. Les cours ont par ailleurs été suspendus à l'université Rennes-2, fer de lance de la contestation.