Ces dernières années, le nombre de vols à l’étalage a bondi. Entre 2021 et 2022, une hausse de plus de 14 % de ces délits a été recensée par la police et la gendarmerie.
42.000 faits recensés de plus en l’espace d’une année. Avec l’inflation, les vols à l’étalage se sont multipliés en France. Selon les chiffres de la police et de la gendarmerie, entre 2021 et 2022, une hausse de 14 % de ces délits a été recensée.
«Les vendeurs et les vendeuses ne sont pas là pour faire la sécurité», martèle Jérôme Jean, victime de vols à répétition dans sa boutique de prêt-à-porter. Ce commerçant qui, malgré avoir porté plainte, avait décidé de publier sur les réseaux sociaux une vidéo de surveillance des voleurs dans sa boutique. Visible sur Twitter, Jérôme Jean voulait alerter le public et la justice qu’il juge «inefficace».
Ras le bol ! Encore cette semaine, 2 vols, à quelques minutes d’intervalle, à la boutique DERBY dans le centre ville d’Amiens. Bilan, perte de 700 euros. Nous avons déposé plainte au commissariat avec, selon la Police, « quasiment aucun espoir de retrouver les auteurs ». pic.twitter.com/G5Oiyi6v5d
— Jerome JEAN (@jeromejean80) January 14, 2023
Un phénomène en expansion, pourtant, dans les principales agglomérations, pas moins de 23.377 vols à l’étalage ont été portés à la connaissance des policiers sur l’année 2021, contre 26.829 en 2022, soit une hausse de 14,77%.
«On voit des vols de nourriture de personnes qui, jusqu’à présent, ne faisaient pas trop parler d’elles. Je pense aux personnes âgées et aux étudiants. Nous ce qui nous dérange, c’est que tous ces vols-là viennent aussi alourdir la prise de plaintes et le traitement judiciaire», a déploré Jean-Christophe Couvy, secrétaire national Unité SGP Police.
D’après une étude menée en 2018 par le Cabinet lyonnais Pannaud, ces vols représentaient en 2017, un manque à gagner de 5,3 milliards d’euros pour la grande distribution.