La municipalité de Bernes-sur-Oise (Val-d’Oise) se mobilise contre le projet de construction d’une prison sur un terrain appartenant à l’Etat.
La fronde s’organise. Olivier Anty, maire de Bernes-sur-Oise (SE) et une large partie de ses administrés font bloc contre le projet d’une prison dans leur ville accueillant 600 détenus, et dont la construction doit prochainement commencer sur un terrain appartenant à l’Etat.
«On n’est pas contre les prisons, on est contre la construction d’une prison et les conséquences que ça peut amener sur notre territoire. C’est un bouleversement. Tout est modifié, puisque la population de cette prison sera comptée parmi les habitants de la commune. Ma ville va donc dépasser le seuil des 3.500 habitants, nous allons donc avoir de nouvelles obligations», explique à CNEWS Olivier Anty.
«La dévalorisation des biens immobiliers est estimée entre 25 et 30 %»
Chez les Bernois, la colère est palpable au point que certains aient fait le choix de quitter la commune malgré la création de 500 emplois attendue. «Je veux partir d’ici. La dévalorisation des biens immobiliers est estimée entre 25 et 30 %», témoigne Carlos à CNEWS.
Les habitants de Mesnil-en-Thelle (Val d’Oise), où se trouvent les habitations les plus proches de la future prison, partagent eux aussi le combat de leurs voisins. «Ce qu’on veut éviter c’est qu’il y ait des va-et-vient par des personnes jetant des colis au-dessus des grillages», affirme Alain Duclercq, maire de la ville.
La nouvelle maison d'arrêt du Val-d'Oise, qui s'inscrit dans le plan de 15.000 places supplémentaires en prison, doit sortir de terre à horizon 2027. Selon les services de l’Etat, son emplacement présente l’avantage de se situer à moins de trente minutes de route du tribunal de Pontoise.