Un collectif d'une vingtaine de personnes a récemment adressé une lettre au président de la République Emmanuel Macron pour faire part de leur «sentiment d'abandon» dans le quartier de Planoise à Besançon (Doubs), qui fait face à une hausse de la violence.
Ils n’en peuvent plus. Un collectif d’une vingtaine d'habitants a envoyé une lettre à Emmanuel Macron pour dénoncer le sentiment d’insécurité qui règne dans le quartier de Planoise à Besançon (Doubs).
«Peut-on imaginer l’angoisse des mères quand leurs ados veulent simplement retrouver leurs copains ? Dans la partie centrale du quartier, les gens ont peur», peut-on lire dans ce courrier qui demande à l’État «d’assurer son rôle de protecteur».
Ces deux dernières années, quatre adolescents ont été tués, tous en raison du trafic de stupéfiants. Pour remédier à cette hausse de la délinquance, l’opposition a exigé une hausse des effectifs de police. «Nous demandons à ce que les effectifs de la police municipale dépassent les 100 agents, contre une soixantaine aujourd’hui», a ainsi proposé et confirmé à CNEWS Ludovic Fagaut, conseiller municipal et premier vice-président du département du Doubs.
L’élu a également proposé de délocaliser le prochain conseil municipal dans le quartier Planoise, pour échanger directement avec les habitants.
En réponse, Anne Vignot, la maire (EELV) de Besançon, a indiqué que les habitants avaient besoin de «choses concrètes» et pas «d’un coup de pub». Cette dernière en a profité pour annoncer l’arrivée de renforts de CRS prochainement dans le quartier.