Plus d'un Français sur deux (53 %) considère que l'école fonctionne mal. Tel est le principal enseignement d'un sondage CSA pour le Sénat paru en début d'année. Un constat d'échec partagé par le ministre de l'Education, Pap Ndiaye, dans une récente tribune.
Selon un sondage de l'institut CSA pour le Sénat paru au début de l'année, 53 % des Français pensent que l'école fonctionne mal. Un constat d'échec pris en compte par le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, dans une tribune au Monde publiée le 22 décembre dernier qui note cependant que les trois quarts d'entre eux font confiance aux professeurs.
Mais alors d'où vient ce manque de confiance ? «L'école est en train d'être désertée de plus en plus de son personnel, c'est ça le problème prioritaire aujourd'hui qu'il faut résoudre, c'est cette crise de recrutement, souligne Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collèges. Il y a un manque d'attractivité. Sur les concours d'il y a deux ans, nous sommes à un niveau absolument catastrophique, avec 40 % de candidats en moins».
Sur les matières fondamentales, le constat est sans appel. En 2019, les élèves de CM1 affichaient les pires résultats en mathématiques de l'Union européenne. Même chose pour le français. Le nombre d'erreurs sur une même dictée en CM2 a presque doublé en trente-quatre ans.
le métier d'enseignant à revaloriser
«Il y a tout à fait moyen d'inverser ces chiffres-là. Cela passe par l'attractivité du métier, par des questions d'horaires, de programme, de formation des enseignants. Mais pour former des enseignants, il faut encore qu'il y en ait», poursuit Jean-Rémi Girard.
Pour répondre à cette crise, le gouvernement a recruté 4.500 contractuels à la rentrée 2022. Côté salaire, le Sénat a voté il y a trois semaines une hausse de 10 % de la rémunération des enseignants.