En France, plus d’un élève sur dix est victime de harcèlement scolaire. Un phénomène devenu «une priorité» de lutte pour le gouvernement qui souhaite continuer à multiplier les dispositifs de prévention. Prescillia, victime, témoigne auprès de CNEWS de l'enfer qu'elle a vécu.
C'est l'une des préoccupations numéro une du ministère de l'Education : la lutte contre le harcèlement. En constante augmentation, les chiffres, que Pap Ndiaye rappelait encore le mois dernier, inquiètent : «un enfant sur dix est victime de harcèlement à l'école, un sur cinq a déjà été victime de harcèlement en ligne».
Avec pas moins de 12 millions d'élèves en France, cela correspondrait à pas moins de 700.000 enfants ou adolescents qui en seraient victimes tous les ans.
Interrogée par CNEWS, Prescillia C., nous raconte l'enfer que son harceleur lui faisait vivre durant ses quatres années de collège : «il a été jusqu'à me planter un compas dans la jambe [...] Le harcèlement ne s'arrêtait pas à la structure scolaire, mais bien jusqu'à la maison via les réseaux sociaux».
Malgré le changement d'établissement, le développement d'une phobie scolaire a poussé l'adolescente, alors âgée de 14 ans, à se suicider. Prise en charge, il lui a fallu plusieurs années pour se reconstruire.
Depuis septembre 2022, un plan de prévention du harcèlement - le programme pHARe -, mis en place par le gouvernement, a été déployé dans de nombreuses écoles du pays et une hausse des moyens budgétaires est prévue afin de le généraliser.
Et ce jeudi 10 novembre, une journée nationale de prévention contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire est organisée en France.