Asphyxiée par la hausse des prix de l'énergie, la célèbre verrerie Duralex, située dans le Loiret, va mettre son four en veille durant minimum quatre mois à partir de novembre et placer l'ensemble de ses salariés en chômage partiel pour économiser de l'énergie et préserver ses finances.
Ce vendredi, le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, était en visite sur le site Duralex car la verrerie de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) a confirmé sa fermeture temporaire cet hiver en raison du coût de l’énergie.
L’usine devrait mettre en veille son four le 1er novembre 2022, et ce, pour cinq mois. Les salaires nets seront maintenus à 95% pour les employés mis en chômage partiel.
La veille, l'entreprise française avait indiqué dans un communiqué qu'elle affrontait «depuis quelques mois des conditions financières de production conjoncturelles très défavorables, uniquement liées au prix de l'énergie», qui a explosé après l'invasion russe de l'Ukraine.
Pour préserver l'activité et l'emploi de Duralex
«Produire au tarif de l'énergie au prix du jour générerait des pertes intenables. Limiter notre consommation d'énergie dans la période qui s'amorce nous permet donc de préserver l'activité et l'emploi de Duralex», a déclaré le président de Duralex, José-Luis Llacuna, cité dans le texte.
La production au sein de l'usine historique de Duralex, située à la Chapelle-Saint-Mesmin dans le Loiret, ne devrait reprendre qu'au deuxième trimestre 2023, la société disposant d'une «couverture tarifaire déjà contractée sur l'électricité».
Le spécialiste du verre trempé affirme disposer de stock suffisant pour poursuivre «normalement» son activité commerciale pendant la mise en veille de son four, qui répond aussi aux appels du gouvernement à limiter les consommations d'énergie industrielles durant l'hiver.
Créée en 1945 par Saint-Gobain, la verrerie de la banlieue d'Orléans emploie aujourd'hui 250 salariés et a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires de 23,4 millions d'euros.