Depuis plusieurs jours, les images de «Kohlantess», parodie de Koh-Lanta à la prison de Fresnes, ont suscité la polémique. Le producteur de l’événement Enzo Angelosanto est revenu pour CNEWS sur ce tournage qui a beaucoup fait parler.
Le 19 août dernier, des images de duels entre détenus et surveillants de la prison de Fresnes, dans des défis inspirés de Koh-Lanta, ont animé les réseaux sociaux. En effet, cette parodie du jeu d’aventure, à la sauce carcérale, a vivement irrité une partie de la classe politique et les syndicats de police.
Invité sur CNEWS ce lundi, Enzo Angelosanto, producteur du programme «Kohlantess», a assuré que son intention n’était pas de créer la polémique. «Le but n’était pas de choquer mais de faire passer des images fortes par l'intermédiaire de messages», a-t-il confié à Laurence Ferrari.
En effet, pour le producteur, l’objectif était «d’apporter à des jeunes la possibilité de voir comment les détenus étaient en cellule ou la vie de l’incarcération».
Une défense de position
Alors que le programme s’est rapidement transformé en scandale politique, Enzo Angelosanto a rappelé que cet événement, monté au profit d'associations, avait été organisé dans les règles et qu’un contrat avait été passé avec l’administration pénitentiaire.
«Nous ne voulons pas blâmer le ministère de la Justice, mais quelque part, nous ne nous attendions pas à cela», a-t-il admis.
Pour rappel, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a annoncé ce samedi sur Twitter avoir «ordonné une enquête administrative.
Le Garde des Sceaux a twitté : «Après les images choquantes de la prison de Fresnes, j'ai immédiatement ordonné une enquête pour que toute la lumière soit faite. La lutte contre la récidive passe par la réinsertion mais certainement pas par le karting !».
De son côté, le directeur de la prison, Jimmy Delliste, s'était félicité d'un «moment d'engagement fraternel au bénéfice de trois associations», en remerciant les organisateurs.
A l’opposé, plusieurs organisations de policiers ont également réagi négativement, tel le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT) jugeant les images «choquantes» et ironisant sur Twitter : «La prison doit favoriser la réinsertion mais doit-elle se transformer en centre de loisirs ?».