Dans l'ouest, on a voté majoritairement pour Emmanuel Macron lors du second tour : 84% à Rennes ou encore 81% à Nantes. Pourtant à Donges, en Loire-Atlantique, Marine Le Pen a obtenu 54% des voix. Une première historique pour cette cité ouvrière plutôt ancrée à gauche.
Plus surprenant encore : la candidate du Rassemblement national était déjà en tête lors du premier tour dans cette ville située entre Nantes et Saint-Nazaire.
Avec ce vote à l'extrême, les habitants semblent exprimer leur déception quant au premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Dans les rues de Donges, certains désignent ce dernier comme le président «des riches». «Moi j'ai 1.000 euros de retraite par mois, je n'y arrive pas», se justifie une Dongeoise.
François Cheneau, le maire sans étiquette de la ville, estime que l'envolée des prix du carburant a motivé ce vote contestataire. «Ici on n'a pas les transports publics adaptés pour aller travailler loin à bas prix. On est obligé de prendre sa voiture, quand on est en couple on a deux voitures et donc on a double peine», développe-t-il.
Avec la victoire d'Emmanuel Macron ce dimanche 24 avril, François Cheneau redoute que l'opposition de ses administrés s'exprime de manière plus concrète. A l'époque des gilets jaunes, certains habitants de Donges s'étaient déjà mobilisés pour protester contre la politique du gouvernement.