En France, au moins trente-huit communes sont, ou ont été, jumelées avec des villes russes, dont une bonne partie en Île-de-France. Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine, certaines s'interrogent.
A Orly, la réponse ne s'est en tout cas pas fait attendre. Il n'y aura en effet plus de jumelage entre cette commune du Val-de-Marne et Kline, située dans l'ouest de la Russie. La décision a été prise par les élus, mais divise les habitants.
«Ce n’est pas toute la Russie qui est concernée, on va dire que c’est plutôt politique», dit par exemple une femme rencontrée par CNEWS.
Un peu plus au nord, à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine, pas question en revanche de renier son jumelage. Ici aussi, la ville est liée à une commune russe depuis trente-trois ans.
«Il n’est pas possible de dire que l’action du gouvernement de Vladimir Poutine entraîne la totalité de la Russie», estime ainsi Philippe Trotin, adjoint au maire de Rueil-Malmaison en charge des Affaires internationales.
Échanges culturels, éducatifs ou touristiques, les partenariats entre les deux communes sont d'ailleurs nombreux.
Bataille d'arguments
Mais à Rueil-Malmaison, conserver le jumelage, dans le contexte de la guerre menée par la Russie en Ukraine, ne fait pas non plus l’unanimité.
«Je trouve étrange que la ville ne cesse pas un partenariat ou un jumelage avec une ville russe», a estimé auprès de CNEWS un habitant.
«Moi je soutiens tout à fait l’initiative», dit à l’inverse un autre. Et ce dernier de s’interroger : «Quel serait notre ressenti si tout le monde nous lâchait parce qu’on a un président qui décide de faire n’importe quoi ?».
Geler son jumelage avec les villes russes est donc une décision pas si évidente à prendre pour les communes françaises même si dix ont tout de même choisi de franchir le cap.