Jarnac, en Charente, est une petite ville d'à peine 4.500 âmes, très calme à première vue. Pourtant, la mairie installe des caméras de vidéosurveillance à tour de bras. En cause, avance-t-elle, les incivilités et la petite délinquance qui minent le quotidien des habitants.
Jarnac compte déjà 45 caméras dans ses rues et elles seront au nombre de 71 dès le mois d’avril.
Le dispositif ne plaît pourtant pas à tous les habitants. «J’aime bien profiter, me promener dans Jarnac sans être observé […] Je ne pense pas qu’il y ait un taux de criminalité très important ici», a notamment indiqué un riverain au micro de CNEWS.
D’autres habitants, comme cette commerciale en agence immobilière, voient pourtant, eux, le dispositif plutôt d’un bon œil. «Si un dossier est refusé, je me fais insultée», a affirmé cette salariée qui a déjà été victime d’incivilités.
D’autres habitants encore se montrent néanmoins quelque peu perdus. «On ne sait plus quoi penser, c’est tellement bizarre, parce que Jarnac c’est quand-même assez tranquille et on se croirait à Chicago bientôt», résume une femme.
Très peu d’agressions et de vols
Il est vrai que Jarnac compte très peu d’agressions et de vols. L’insécurité n’y est donc pas un réel problème. Mais le maire veut se débarrasser des petits actes de délinquance au quotidien.
«Ca peut être des tags sur des voitures comme on a eu encore récemment ou des dépôts sauvages et on a remarqué qu’on avait beaucoup moins de problèmes là où les caméras ont été repérées», a expliqué à CNEWS Philippe Gesse, maire (DVD) de Jarnac.
Reste qu'exploiter ces images nécessite aussi la mobilisation de moyens humains. Pour ce faire, la mairie va donc recruter des policiers municipaux pour regarder les images en direct, les vidéos pouvant, elles, être utilisées en cas de plainte.