A l'hôpital de Colmar, 24 des 36 lits du service de réanimation sont occupés par des patients atteints du coronavirus. Parmi eux, 22 ne sont pas vaccinés.
Le personnel soignant est fatigué face à l’afflux de patients qui occupent la majorité des lits du service de réanimation de l’hôpital. Les professionnels de santé de l'hôpital de Colmar appellent les Français à se faire vacciner pour se protéger, mais aussi pour les aider dans leur travail devenu bien plus éprouvant avec la crise du coronavirus.
La cheffe du service d’anesthésie en réanimation rappelle que les patients n’ont plus le même profil que lors de la toute première vague du Covid-19. Les personnes âgées ne sont plus les seules à être admises dans les services de réanimation. «Nous avons des patients jeunes, 37 ans, 41 ans, 43 ans, sans comorbidité», a-t-elle expliqué.
Des opérations déprogrammées
Face à la situation critique de l’hôpital de Colmar, dont 10 % des effectifs des urgences sont en arrêt maladie, le Plan Blanc a été déclenché depuis début décembre dans les hôpitaux du Haut-Rhin, département ayant le plus haut taux d’incidence de la région Grand Est. Ce dispositif permet alors de déprogrammer des opérations jugées non-urgentes, mais aussi de solliciter des renforts de personnels pour pallier le manque d’effectifs.
«Autant lors de la première vague, on manquait de matériel et de places disponibles, autant lors de cette cinquième vague, on manque de bras, de combattants», a expliqué à Franceinfo Yannick Gottwalles, le chef du pôle urgences de l’hôpital. Pour tenter, tant bien que mal, de préserver le personnel hospitalier et de soigner au mieux les malades, certaines personnes sont transférées dans des hôpitaux d’autres régions, comme cela a été le cas au début de la pandémie.