Une étude IFOP menée pour la LICRA et la revue Le Droit de Vivre sur les lycéens, la critique des religions et les formes de contestation de la laïcité à l'école, révèle que des pratiques séparatistes ont lieu dans de nombreux lycées français.
Cette étude a été publiée ce jeudi 9 décembre à l’occasion de la Journée de la laïcité à l’école.
Ainsi, selon cette enquête, 55% des lycéens étudiant dans des établissements publics ont été confrontés à une forme d’expression du fait religieux en milieu scolaire. Parmi ces manifestations, on retrouve notamment la demande de menus spécifiques ou le refus de jeunes filles de participer à certaines activités.
François Kraus, directeur du pôle actualité et politique de l’IFOP commentait sur CNEWS cette étude qui inquiète : «On se rend compte qu’il y a tout un ensemble d’entorses, de séparatisme de nature religieuse qui sont vraiment des phénomènes, je ne dirai pas de masse mais qui sont importants».
Un séparatisme plus présent chez les musulmans
L’étude de l’IFOP pointe également du doigt l’importance donnée par les lycéens à la religion, laquelle affecte directement le déroulement de certains cours. Dans les établissements publics, 48% des élèves révèlent avoir été témoins de contestation de certains enseignements par des élèves au nom de leurs convictions religieuses.
SONDAGE EXCLUSIF
Des tensions nées d’affirmations identitaires affectent le contenu des cours aussi bien que d’autres aspects de la vie scolaire
volet 2 de notre enquête @IfopOpinion @_LICRA_ @Le_DDV sur les atteintes à la laïcité à l'école https://t.co/lbOCZN4iL6— Le DDV (Le Droit de Vivre) - Revue universaliste (@Le_DDV) December 9, 2021
Sur CNEWS, Jean-Pierre Obin, membre du bureau exécutif de la LICRA, a estimé que certains jeunes musulmans «sont imprégnés d’une idéologie obscurantiste qui refuse un certain nombre de connaissances». Ces jeunes seraient par ailleurs «perméables à un certain nombre de directives des islamistes qui leur disent qu’il faut se séparer».
La plus grande propension au séparatisme des jeunes musulmans concerne le droit à critiquer les religions à l’école. Ainsi, seuls 19% des lycéens musulmans soutiennent le droit des enseignants à montrer des caricatures en classe, contre 66% pour l’ensemble des lycéens.