Linda Kebbab, policière et déléguée nationale du syndicat Unité SGP, était l’invitée de Laurence Ferrari dans la Matinale de CNEWS ce mercredi.
Évoquant la situation explosive en Guadeloupe, elle a distingué deux formes du mouvement, avec un aspect social en journée et un aspect criminel la nuit : «La situation actuelle, ce sont des barrages en journée, des pillages la nuit».«En journée, on a la contestation sociale, aussi dure soit-elle, avec notamment ces barrages qui empêchent du coup l'ouverture des écoles, les transports, et qui a un impact extrêmement grave sur la population en matière de santé. Et dès que la nuit est tombée, on a les sorties criminelles, le pillage», a expliqué Linda Kebbab.
Pour apaiser la situation, la policière et déléguée syndicale a estimé que les autorités devaient «récupérer le territoire» face aux délinquants et criminels. «Il faut impérativement récupérer le territoire sauf que la possibilité de démanteler les barrages puis de maintenir le terriroire doit normalement obliger les autorités à inclure dans le système des unités de forces mobiles, les CRS», a-t-elle souligné, déplorant par la même occasion que ces unités mobiles n'aient pas été déployées en Guadeloupe.
Linda Kebbab a jugé «inquiétant et embêtant» ce refus «catégorique» d'envoyer en Guadeloupe des CRS.
A l'origine, le mouvement de contestation a été lancé par un collectif d'organisations syndicales et citoyennes contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour les soignants. Mais la colère s'est répandue à d'autres secteurs d'activités. Puis les violences urbaines sont venues s'ajouter à la gronde sociale.