Une loi applicable au 1er janvier prochain prévoit un passage du temps de travail aux 35 heures généralisées dans la fonction publique. Une mesure qui vise à mettre fin aux inégalités entre les villes et au non-respect de certaines règles.
A Paris, les 55.000 fonctionnaires de la ville vont voir leur temps de travail passer de 1.552 heures à 1.607 heures de travail annuelles. Le réprésentat syndical de FO des personnels de la ville demande à ce que les «particularités» de ces emplois, à savoir les «transports» et «la cherté des logements» soient prises en compte.
Anne Hidalgo a annoncé vouloir compenser cette augmentation du temps de travail, en offrant trois jours de repos supplémentaires aux fonctionnaires de la ville. Une mesure qui fait l'objet d'un contentieux administratif entre la maire de Paris et l'Etat, alors que le préfet de l'Île-de-France Marc Guillaume en a obtenu la suspension.
La Mairie de Paris a fait appel
Le 28 octobre dernier, la municipalité parisienne avait ainsi prévenu dans un communiqué faire appel de cette décsion. Dans l'attente de la décision du juge d'appel [...] la Ville analysera cette décision en lien avec les organisations syndicales, et continuera à défendre ses positions», avait-elle argumenté.
Selon elle, l'augmentation du temps de travail «telle que prévue par la loi de transformation de la fonction publique va à rebours du progrès social, et remet par ailleurs en cause l'autonomie des employeurs publics locaux».
Elu d'opposition, le maire LR du 17e arrondissement, Geoffroy Boulard, explique ne pas comprendre le sens de cette disposition. «Le temps de travail doit être le même que l'on soit fonctionnaire à Paris, à Bordeaux ou dans une ville comme Millau» a-t-il estimé. La capitale n'est pas la seule ville concernée puisque des municipalités comme Strasbourg ou Clermont-Ferrand ne sont pas dans les clous.