En déplacement à Rouen (Seine-Maritime), ce vendredi 22 octobre, le polémiste Éric Zemmour, crédité d'une dynamique favorable dans les derniers sondages en vue du premier tour de l'élection présidentielle de 2022 - pour laquelle il ne s'est toujours pas déclaré candidat - a confié à CNEWS «être le seul», selon lui, à pouvoir «rassembler les classes populaires et la bourgeoisie patriote».
Pour arriver à cette conclusion, qui s'inscrirait dans une annonce imminente de déclaration officielle de candidature à la fonction suprême, Eric Zemmour s'est livré à une rapide analyse du paysage politique et sociologique actuels.
«Il y a face à Emmanuel Macron plusieurs candidats. Marine Le Pen ne touche que les classes populaires. C'est déjà bien mais elle ne sort pas de sa sociologie des classes populaires [...] Ca donne un poids, ça donne une force mais ça ne permet jamais en France de gagner», a-t-il souligné. Et de poursuivre : «le candidat LR, lui, ne touche absolument pas les classes populaires. Il est dans une sociologie particulière, de gens plutôt CSP+ et de gens plutôt retraités».
Hors, selon Eric Zemmour, «aucun des deux candidats ne peut rassembler les deux sociologies pour arriver à 50% et gagner».
Fort de ce constat, et évoquant les sondages qui lui sont favorables, il estime ainsi être «le seul à rassembler des gens qui viennent, et des classes populaires et des CSP+, ce que j'appelle les bourgeois patriotes». «C'est l'alliance que je prône dans tous mes livres, dans toutes mes interventions depuis vingt ans», a-t-il également souligné.
Une percée et des idées
Cette sortie d'Eric Zemmour, aussitôt très remarquée, a été faite quelques heures seulement après la publication d'un nouveau sondage, de l'institut Ipsos pour Le Monde et le CEVIPOF, dans lequel le polémiste est donné au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron quel que soit le candidat des Républicains au premier.
Par ailleurs, selon une enquête Challenges-Harris Interactive parue jeudi soir, une large majorité de Français (61%) dit croire à la théorie du «grand remplacement» et ceux qui y croient s'en inquiètent à 67%. Popularisée par Eric Zemmour, cette théorie reste d'ailleurs l'un des thèmes abordés dans son dernier livre, «La France n'a pas dit son dernier mot» (Ed. Rubempré).
Eric Zemmour est justement lancé dans un tour de France pour en assurer la promotion raison pour laquelle il est en Normandie ce vendredi.