La situation devenait critique. Afin de faire face à la montée de l’insécurité due à la présence massive de toxicomanes dans le 19e arrondissement, une nouvelle organisation a été dévoilée le 17 mai par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en accord avec la Mairie de Paris.
Ce dispositif provisoire comprend l'aménagement d'un espace, rue Riquet, où ces personnes à la dérive pourront désormais se retrouver la nuit. Là, elles pourront ainsi aller et venir dans un quartier jugé moins résidentiel que la place Stalingrad, où elles avaient pris l’habitude de passer la nuit, causant de nombreuses nuisances sonores notamment.
Car le problème était devenu quasi-ingérable : jusqu’à 150 consommateurs de crack principalement se concentraient de jour dans la partie haute du jardin d’Eole, avant de rejoindre – au moment de la fermeture du jardin – la place Stalingrad, qui devenait ainsi chaque nuit le lieu de toutes les insécurités. Un manège exacerbé par le couvre-feu fixé à 19h, les laissant seuls tous les soirs.
«Le temps de trouver une solution pérenne»
«Pour quelques mois» donc, «le temps de trouver une solution pérenne» explique une source policière, le jardin d'Eole restera ainsi ouvert jusqu'à 1h du matin. A cette heure, ces toxicomanes auront ensuite le choix : rentrer chez eux pour ceux qui le peuvent ou, s'ils sont sans-abri, rester rue Riquet, le long du jardin.
A noter cependant qu'ils ne seront pas livrés à eux-mêmes. Loin de là même, puisqu'une importante présence policière sera déployée toutes les nuits aux abords du jardin d'Eole, afin d'éviter qu'ils ne retournent vers Stalingrad.
En parallèle, le préfet de Police de Paris, Didier Lallement, a pris un arrêté interdisant la distribution de seringues ainsi que la distribution alimentaire à Stalingrad. En revanche, la prise en charge médico-sociale continue à Eole.