Avec leur tribune appelant à lutter contre le «délitement» de la France, les anciens militaires signataires ont fait l'objet de nombreuses critiques, notamment en provenance du gouvernement.
Ainsi, alors que la ministre des Armées Florence Parly a fustigé un texte «irresponsable», son homologue chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a «condamn(é) sans réserve cette tribune d’un quarteron de généraux en charentaises qui appelle au soulèvement». Une pique qui a fait réagir Jean-Pierre Fabre-Bernadac, l'initiateur du texte.
Invité sur le plateau de CNEWS, durant L'Heure des Pros, le capitaine de gendarmerie à la retraite a tenu à rappeler que «pendant 20 à 40 ans d'une vie, nous avons été en rangers», au service de la France. De quoi mériter de pouvoir désormais «pantoufler». Quant à la ministre, «je pense qu'elle pantouflera plus vite que nous», a estimé Jean-Pierre Fabre-Bernadac.
Ce texte, relayé par Valeurs actuelles le 21 avril dernier, est signé par «une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d'un millier d'autres militaires», selon l'hebdomadaire. Il entend interpeller le président Emmanuel Macron sur la situation du pays, notamment d'un point de vue sécuritaire. Evoquant le risque de guerre civile qui pointe, les militaires y assurent être «disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation».
Condamnée par le gouvernement et une grande partie de la classe politique, cette tribune a en revanche reçu le soutien de Marine Le Pen et du Rassemblement national. Ses signataires, qui risquent des sanctions pour ne pas avoir respecter leur droit de réserve, devraient tous passer devant un conseil militaire.