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Montreuil : les services de réanimation sans solution

Dans le service de réanimation de l'hôpital de Montreuil, en banlieue parisienne, tous les lits sont occupés par des patients Covid-19. Chaque jour, deux à trois malades doivent être transférés vers d'autres structures, une situation de grande tension et de grande anxiété pour les personnels médicaux qui doutent de leur capacité à pousser les murs.

Dans les couloirs de cet hôpital de Montreuil, difficile de voir le bout du tunnel. Ici, les 15 lits sont occupés par des patients atteints de la Covid. Au printemps dernier, jusqu'à 25 lits de soins critiques avaient pu être ouverts mais pour le chef de ce service, pousser les murs a ses limites.

« C’est facile de dire qu’on a à ouvrir des lits de réanimation supplémentaires, mais il faut du personnel pour les faire tourner. C’est comme si vous disiez « Il y a la guerre on n’a pas assez d’avions de chasse, on a qu’à avoir plus d’avions et de pilotes, les avions faut les construire et les pilotes faut les former », s’exprime Vincent Das, chef du service de réanimation au centre hospitalier André Grégoire de Montreuil.

Dans ces chambres envahies par les machines, les manipulations de patients demandent beaucoup de personnel et d'énergie. L'épidémie a fait des dégâts, aujourd'hui huit postes sont vacants. Et même avec l'aide des internes ou des médecins retraités, certains sont au bord de la rupture. « Lors de la première vague, tout le monde était en ordre de guerre, c’était vraiment comme l’avait dit Monsieur Macron, et là lors de la troisième vague, on est plus à en supplier certains pour faire des heures supplémentaires », nous confie Cécile Cotelle, cadre de santé au centre hospitalier André Grégoire de Montreuil.

Une situation inquiétante alors que dans la région Ile de France, l'ARS a demandé d'armer 700 lits supplémentaires pour faire face à la troisième vague.

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