L'Ile-de-France sous tension. 98% des lits de réanimation sont occupés par des malades du Covid. Parmi eux, un quart sont soignés dans des hôpitaux privés. Eux aussi sont en première ligne et soignent en priorité les patients Covid. Exemple dans un service de réanimation à Paris.
Chaque jour dans cet hôpital privé parisien, le même va et vient dans les chambres des malades du Covid. En à peine dix jours, le service de réanimation a presque doublé ses capacités d'accueil. Désormais, on compte 18 lits au lieu de 10. «Sur les 18 lits de réanimation, 14 sont occupés par des malades infectés par la Covid. On est sur une situation préocupante car ce sont 14 malades qu’on a en plus de notre activité habituelle, et ceci a été possible grâce à la déprogrammation des interventions chirurgicales», explique le Docteur Pierre Trouiller, chef du service Réanimation de l’hôpital fondation Rotschild.
Au total ici, 40% des opérations non urgentes ont été reportées. Avec cette stratégie, les hôpitaux privés veulent montrer qu'eux aussi participent à l'effort collectif et traitent en priorité les patients Covid. Par exemple il y a quelques jours, ce service a accueilli en réanimation un malade en provenance de Mayotte. Mais désormais, ce ne sera plus possible.
«On a actuellement un lit de libre, on ne sait pas combien de temps on va le garder. On sait très bien que nous sommes dans une situation de tension», s’exprime le Docteur Charles Grégoire, médecin en réanimation.
Une tension palpable dans toute l'Île-de-France où 98% des lits de réanimation sont occupés.