Passionnée de généalogie, une jeune femme a découvert que son arrière-grand-père avait combattu pendant la Première Guerre mondiale, avant de finir ses jours dans un asile psychiatrique de Prémontré, dans l'Aisne.
«Mes tantes et ma mère ne le savaient pas», confie Emeline, âgée de 31 ans. «On avait entendu dire qu'il était mort d'une tumeur au cerveau, c'était sans doute une façon de cacher la vraie version».
Après la guerre, son arrière-grand-père est revenu à la vie civile, il a déménagé six fois, a eu quatre enfants avant d'être interné, à cause du traumatisme de la guerre. «C'est ce qu'on appelle le stress post-traumatique», raconte son arrière-petite-fille. «On se pose beaucoup de questions maintenant : est-ce que c'était comme ça dès le début, ou est-ce que c'est venu petit à petit.»
Sa famille a visité l'hôpital psychiatrique pour la première fois, un moment fort en émotion alors que leur histoire vient d'être profondément modifiée.