Auprès de CNEWS, la mère de l'adolescent découvert à Rennes après avoir vécu coupé du monde pendant 14 ans s’est défendue de toute maltraitance envers le garçon.
Inquiétée pour avoir maintenu son fil reclus pendant 14 ans, Stéphanie D. nie toute maltraitance. Convoquée devant le tribunal correctionnel en octobre prochain dans le cadre d’une procédure de comparution par procès verbal, elle s'est défendue au micro de CNEWS, assurant avoir vécu «une vie de famille heureuse au quotidien» avec son enfant.
Pourtant, les médecins des urgences du service pédiatrique de l'hôpital sud de Rennes avaient immédiatement signalé cette famille aux autorités lorsqu'elle s'était présentée à eux, en juillet 2022. A l'époque, le fils de Stéphanie D. avait été admis après avoir fait un malaise et son état de santé avait été jugé particulièrement inquiétant.
L'enfant n'allait pas à l'école
Le jeune homme, qui peine à s'exprimer en raison d'un retard du développement intellectuel, ne pesait que 25kg, à 14 ans. L'enquête a révélé qu'il n'était suivi par aucun médecin et n'allait pas à l'école.
Mais sa mère maintient que tous deux vivaient heureux «au sein de la société, du monde». Elle nie l'avoir gardé caché et ne juge pas son état inquiétant. «Je ne vois pas pourquoi critiquer une taille ou un poids en particulier, avance-t-elle. Nous ne sommes pas des petites croix sur des courbes de croissance mais des êtres humains».
Son avocat, maître Thomas Koukezian, estime que l'on reproche avant tout à sa cliente «de ne pas être dans la norme». «A partir du moment où on n'est pas dans la norme, on va être stigmatisé, des enquêtes vont se mettre en place donc on va partir de rien pour arriver, au bout de six, huit mois d'enquête, à des infractions pénales qui, je le pense, ne tiennent pas la route», a-t-il développé.
D'après les informations de France bleu, Stéphanie D. sera jugée devant le tribunal correctionnel le 5 octobre prochain, pour soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant. Elle encourt une peine de 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende.