Les rodéos urbains se multiplient en France avec des clips tournés pour les réseaux sociaux. Parfois même en plein centre commercial, comme à Grenoble, dans l'Isère. Une plaie contre laquelle les forces de l'ordre peinent à lutter.
Le phénomène n'est pas nouveau, mais prend de l'ampleur d'année en année. Ces derniers jours, des rodéos urbains ont été organisés en plein centre commercial comme à Grenoble en Isère.
Ces acrobaties sur la roue arrière d'une moto, à la fois bruyantes et dangereuses, sont filmées et diffusées sur les réseaux sociaux et illustrent parfois des clips de musique.
«Tous les rodéos sont très dangereux et encore plus quand on se permet d'aller dans un centre commercial et de traverser la foule comme cela», témoigne Yannick Biancheri, secrétaire départemental d'Alliance Isère. Toutefois, ces individus «ne sont pas inquiétés», tient-il à préciser.
Un fléau pour les autorités
Quelques jours plus tôt, dans le même département, un rodéo urbain s'est tenu à Villefontaine. Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux, des motos n'hésitent pas à traverser sur un ponton, et ce malgré la présence d'un très grand nombre de riverains.
Il s'agit d'un véritable fléau pour les autorités, qui malgré l'intensification des contrôles, n'arrivent pas à en venir à bout. Au contraire, ce phénomène semble même en pleine recrudescence.
Selon le ministère de l'Intérieur, 7.000 verbalisations ont été dressées et plus de 100 deux-roues ont été saisis depuis le 1er mars. Pour Jean-Christophe Couvy, secrétaire national Unité SGP, «il nous faudrait un observatoire national des rodéos». Car, explique-t-il, «nous avons des remontées de chiffres mais ce sont des luttes sur le long-terme et nous ne pouvons pas stopper des habitudes en un coup de claquement de doigts».
Il faut savoir que les auteurs de rodéo sont passibles d'une amende de 30.000 euros et d'une peine de deux ans d'emprisonnement.