Une femme d'une trentaine d'années a été convoquée mardi 23 août au commissariat de Toulouse pour fraude aux prestations sociales. Elle a indûment perçu plus de 11.000 euros de RSA de la part de la caisse d'allocations familiales (CAF).
Une somme loin d'être négligeable. Ce mardi, les officiers de la police judiciaire du commissariat de Toulouse (Haute-Garonne) ont convoqué une femme âgée d'une trentaine d'années accusée d'avoir perçu à tort, entre mars 2018 et octobre 2020, pas moins de 11.000 euros de Revenu de solidarité active (RSA).
Un déménagement dans le Golfe persique
En 2017, la Toulousaine avait fourni les documents nécessaires pour pouvoir prétendre à cette prestation sociale. Une demande qui à l'époque avait d'ailleurs été validée par les autorités compétentes. Problème : la bénéficiaire avait déménagé un an plus tard dans un pays du golfe Persique sans déclarer sa nouvelle situation. Le tout en continuant de se faire verser son allocation tous les mois.
Débordés par les dossiers, les contrôleurs de la CAF, qui sont aujourd'hui un peu moins de 700 en charge de détecter les erreurs ou les fraudes des bénéficiaires sur l’ensemble du territoire, ont mis plusieurs années avant de se rendre compte de la supercherie.
De retour en France après son séjour dans le Golfe, la jeune femme, accompagnée de son avocat, a reconnu les faits lors de son audition et sera convoquée en justice dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) en juin prochain.
En 2021, 43.208 cas de fraude ont été détectés sur le territoire, pour un montant total d'un peu plus de 300 millions d'euros. Les peines pour ce type de délit peuvent aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et une amende de 375.000 euros.