Trente ans de viols et d'agressions sexuelles, 56 victimes potentielles identifiées : alors que le procès de Dino Scala, surnommé «le violeur de la Sambre», s’ouvre aujourd’hui, vendredi 10 juin, certaines de ses victimes se sont livrées sur les terribles agressions qu'elles ont subies.
Un profil inquiétant. Dino Scala, 61 ans, comparaît jusqu'au 1er juillet pour 17 viols, 12 tentatives de viol et 27 agressions ou tentatives d'agression sexuelle.
Âgées de 13 à 48 ans au moment des faits, les victimes du «violeur de la Sambre» ne croyaient plus à une issue judiciaire des dizaines d’années après.
Aujourd'hui, «elles espèrent pouvoir mettre un point final à ce qui leur est arrivé», a commenté Me Caty Richard Richard, avocate de trois d’entre elles. Et pour cause, les souvenirs sont restés intacts et le traumatisme est toujours présent.
Des récits poignants
Près de vingt-cinq ans après son agression, Valérie l’une des plaignantes, s’est parfaitement souvenue du «haut de son pull enlevé» et du «lien de son pantalon cassé».
«Il m’a violé, et je suis partie au lycée comme si de rien était, mais avec la peur qu’il me suive et qu’il me tue», a également raconté Betty. Désormais adulte, cette dernière n’est plus parvenue, depuis son agression, à sortir seule à la nuit tombée. «Je dors toujours la télé allumée», a-t-elle ajouté.
S’il a reconnu la majorité des faits, Dino Scala, 61 ans, en a toutefois contesté une quinzaine «formellement et de manière constante». Décrit comme un prédateur, la première journée du procès sera consacrée à sa personnalité.