Le lundi 21 mars, un enfant scolarisé en classe de 6e au collège André-Malraux d'Asnières-sur-Seine, a été roué de coups le jour de son anniversaire. Il s'agirait d'un jeu dangereux de harcèlement auquel s'adonnent les élèves.
Les parents du jeune garçon ont porté plainte contre les jeunes harceleurs et contre l'établissement scolaire. La direction de ce dernier déplore l'apparition d'un «jeu dangereux» depuis plusieurs semaines.
«C'est ton anniversaire, t'as 12 ans, tu vas avoir 12 coups», lui ont affirmé ses camarades de classe.
La principale, «pas au courant»
Ce jour d'anniversaire a viré au cauchemar. Les parents ont été contraints de venir chercher leur enfant, choqué et couvert d'hématomes.
«Pendant la récréation, ils étaient un groupe, ont entouré mon enfant, ils lui ont dit que c'était son anniversaire, donc ils allaient le frapper. Ils l'ont mis par terre et l'ont roué de coups, avec des coups de pieds, des coups de poing», témoigne le père de l'enfant harcelé.
Les parents ont été reçus par la principale de l'établissement, mais celle-ci «n'était pas au courant» des faits. «Elle s'est tournée vers mon enfant en lui disant qu'il ne fallait pas qu'[il] dise que c'était [son] anniversaire, sinon [il] risque d'être frappé. Donc, on l'a privé de récréation».
Le harcèlement scolaire, un nouveau délit
Les trois enfants responsables de ces violences ont été exclus pour huit jours et leurs parents «seront reçus par la direction». Deux autres cas similaires ont été notés au collège Andre-Malraux. Suite à cette affaire, les parents ont entrepris des démarches pour changer leur enfant d'établissement.
Depuis le 2 mars dernier, une loi a été votée pour durcir les sanctions envers le harcèlement scolaire. Il peut désormais être puni de dix ans d'emprisonnement en cas de suicide ou de tentative de suicide. Chaque année, c'est près d'un enfant sur 10 qui subit du harcèlement. Au total, 30 % des élèves auront été victimes de violences dans le cadre de leur scolarité.