À partir du mois de novembre, plusieurs communes françaises ont décidé de multiplier par quatre, voire par cinq, le montant des taxes d'habitation sur les résidences secondaires. Cette mesure tend à compenser la suppression des impôts sur les résidences principales.
La facture risque d'être salée pour certains Français. Pour pallier la suppression progressive de l'impôt sur les résidences principales, certaines villes souhaitent instaurer une surtaxe sur les résidences secondaires qui pourrait grimper jusqu'à 60%. C'est le cas de Bordeaux, Lyon, Biarritz, Arles, Saint-Jean de Luz ou encore Sètes. La ville de Nantes, elle, rejoindra cette liste en 2023.
D'autres communes plus petites pourraient elles aussi s'aligner sur ces métropoles à l'avenir. A l'inverse, plusieurs communes moyennes ont pris la direction opposée : des taux à moins de 10%. Ouistreham dans le Calvados, Mallemort dans les Bouches-du-Rhône ou la Hague dans la Manche, ont fait ce choix. Leur objectif : miser sur la compétitivité pour rester attractives.
La taxe foncière continue d'augmenter
La suppression de la taxe d'habitation est désormais actée, mais la taxe foncière, elle, existe toujours. Et selon les données de la Direction générale des collectivités locales (DGCL), elle coûte de plus en plus cher aux contribuables. On calcule la taxe foncière sur la base de la valeur locative cadastrale des biens immobiliers, réduite d’un abattement de 50 %. Cette base d’imposition est revalorisée chaque année par application d’un coefficient forfaitaire établi en fonction de l’évolution sur un an de l’indice des prix à la consommation. Du coup, plus l'inflation augmente, plus le coefficient de revalorisation est important.
Le contexte n'est pas en faveur des propriétaires, en raison de la guerre en Ukraine et de la reprise économique post Covid-19. La taxe foncière devrait fortement augmenter cette année, sur l'ensemble du territoire, à hauteur de 3,4 %, du jamais-vu depuis trente-trois ans.