L'Espagnol Rafael Nadal, neuf fois vainqueur de Roland-Garros, a annoncé lundi avoir déposé à Paris une plainte en diffamation visant l'ancienne ministre des Sports Roselyne Bachelot, pour ses propos l'accusant de dopage.
"Par cet acte, je prétends non seulement défendre mon intégrité et mon image en tant que sportif mais aussi les valeurs que j'ai défendues tout au long de ma carrière", écrit-il dans un communiqué où il précise que la "plainte en diffamation" a été déposée lundi.
Rafael Nadal attaque Roselyne Bachelot en justice. #tennis pic.twitter.com/6Ihx7blLEI
— Christine Hanquet (@chachristine) 25 avril 2016
"Je souhaite également éviter qu'une personne publique puisse lancer, par voie médiatique, des accusations injurieuses contre un athlète sans preuves ni fondements, sans que cela reste impuni", dit encore le champion de tennis en précisant que les éventuels dommages et intérêts qui lui seront alloués seront intégralement reversés à une ONG ou une fondation en France.
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En mars dernier, interrogée au sujet de l'affaire du contrôle positif de l'ancienne numéro 1 mondiale russe Maria Sharapova, Roselyne Bachelot avait accusé Nadal d'avoir feint une blessure pour dissimuler un contrôle antidopage positif. "On sait que la fameuse blessure de Rafael Nadal quand il a été arrêté sept mois est certainement due à un contrôle positif", avait lancé l'ex-ministre française des Sports (2007-2010).
Ces accusations commencent à le fatiguer
"Quand tu vois un joueur de tennis qui s'arrête pendant des mois, c'est qu'il a été contrôlé positif. Pas à chaque fois mais très souvent", avait-elle ajouté. Ces propos ont été très mal perçus en Espagne et Rafael Nadal avait lui-même répondu à ces accusations lors du tournoi d'Indian Wells aux Etats-Unis en mars. Ces accusations "commencent à me fatiguer", avait-il déclaré. "Je suis un joueur complètement propre."
Son oncle et entraîneur Toni Nadal avait lui déploré qu'une personne "imbécile comme celle-là" puisse dire "n'importe quelle horreur" et le Comité olympique espagnol avait pris la défense de l'ex-N.1 mondial face aux "déclarations malheureuses et sans fondement" de Mme Bachelot.