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Mauresmo : "Il était nécessaire d’avoir Bartoli"

Amélie Mauresmo est la codirectrice de l'Open GDF Suez pour la 3e année. Amélie Mauresmo est la codirectrice de l'Open GDF Suez pour la 3e année.[Bertrand Guay/AFP]

Elle n’a pas le temps de chômer en ce début d’année. Après l’Open d’Australie comme consultante et avant la Fed Cup en tant que capitaine de l’équipe de France de Fed Cup, Amélie Mauresmo revêt, à partir de samedi pour le tirage au sort et jusqu’à dimanche prochain pour la finale, l’habit de codirectrice de l’Open GDF Suez.

Un tournoi qui l’a vu s’imposer à trois reprises (2001, 2006, 2009) et pour lequel elle met désormais tout en œuvre pour «offrir du beau spectacle» au public parisien. Et avec les présences de Marion Bartoli, finaliste l’an dernier, de Petra Kvitova et de Venus Williams, lauréate respectivement en 2008 et 2002, il ne devrait pas être déçu.

 

C’est votre 3e Open GDF Suez comme codirectrice. Etes-vous désormais imprégnée de ce rôle ?

Je me sens de plus en plus investie dans la préparation du tournoi. Je contribue de plus en plus aux décisions prises en amont, puisqu’il se prépare sur les six mois qui précède l’événement. J’ai un vrai sentiment d’appartenance qui s’est installée.

 

Ce qui n’était pas le cas jusqu’à maintenant ?

Sur ma première édition, je suis un peu arrivée au dernier moment. J’ai été en quelque sorte catapultée à cette place pour apprendre. Je n’avais pas eu mon mot à dire sur le plateau de joueuses présentes par exemple. Les relations avec certaines étaient d’ailleurs encore un peu timides. Il fallait que je m’installe dans un rôle autre que celui de joueuse que j’avais été. Mais c’est un rôle qui me plait. Il y a des moments un peu plus stressants que d’autres, avec notamment la «soirée Amélie».

 

Cette initiative vous tient à cœur ?

Bien sûr. Je m’investis beaucoup auprès de l’institut Curie et c’est le moyen de faire parler de lui et de récolter des fonds, tout en passant une bonne soirée. D’autant que le plateau est assez séduisant avec Fabrice Santoro, Guy Forget, Mansour Bahrami ou encore Michèle Laroque.

 

Et êtes-vous satisfaite du celui du tournoi ?

Je pense que nous avons fait du bon boulot pour essayer d’avoir un plateau le plus attractif possible. On savait que Marion Bartoli allait revenir, Venus Williams aussi. La présence de Sara Errani, qui a atteint la finale de Roland-Garros l’année dernière, est également très appréciable. Et puis, on a réussi à récupérer au dernier moment Petra Kvitova, qui s’était imposée à Coubertin il y a deux ans.

 

"Le côté familial reste primordial, c'est l'ADN du tournoi"

 

Cet Open GDF Suez est-il amené à devenir un tournoi majeur du circuit ?

Je ne sais pas si à cette date et dans ce calendrier, il peut vraiment encore grandir. La marge de manœuvre est limitée, surtout avec la  proximité de l’Open d’Australie. Mais même s’il ne grandit pas, il faut avant tout que les joueuses soient contentes de venir, que le public ait du beau spectacle et que les gens soient satisfaits. Le côté familial reste primordial, c’est l’ADN de ce tournoi.

 

Justement, le public répondra-t-il présent ?

Je n’ai pas encore les chiffres mais je ne suis pas trop inquiète. Et puis historiquement, le tournoi a toujours bien réussi aux françaises. C’est important pour attirer le public. C’est pour ça qu’il était nécessaire d’avoir Marion Bartoli. Aujourd’hui, elle est la plus à même à aller loin dans le tournoi. Même si d’autres peuvent tirer leur épingle du jeu comme Alizé Cornet, Kristina Mladenovic et Pauline Parmentier.

 

Pensez-vous que Marion Bartoli puisse vous succéder en remportant ce tournoi ?

Elle n’est pas passée loin l’année dernière, puisqu’elle s’est inclinée en finale contre l’Allemande Angelique Kerber. Mais ça serait d’abord fabuleux et une vraie réussite pour le tournoi de voir une française s’imposer.

 

"Les résultats des filles en Australie ont été en-dessous des espérances, voire même décevants"

 

Quel est votre regard sur le tennis féminin français ?

C’est un peu compliqué avec une phase plus creuse. Il faut s’employer à essayer de faire progresser les joueuses en activité.

 

Ça ne vous inquiète pas en tant que capitaine de l’équipe de France de Fed Cup ?

J’ai accepté le poste en connaissance de cause, donc si j’avais eu des inquiétudes, je l’aurais refusé. Et c’est un gros challenge aussi. Je sais qu’il y a beaucoup de travail à accomplir et des choses à mettre en place. On n’ira pas chercher la victoire en Fed Cup tout de suite mais c’est intéressant de reconstruire quelque chose.

 

Comment abordez-vous ce premier match face à l’Allemagne (9-10 février) ?

Les choses s’enchaînent de façon plutôt positive, même si les résultats des filles en Australie ont été en-dessous des espérances, voire même décevants. Le groupe va devoir se surpasser pour ce premier tour.

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