Silencieusement mais sûrement, l’agriculture est en train de connaître sa deuxième révolution. Une révolution high-tech.
Après la Première Guerre mondiale, les machines avaient envahi les champs. Avec l’association de la mécanique et de l’électronique la plus pointue, fourches et binettes sont remplacées par des engins de haute précision.
Désormais, «il s’agit de mettre de l’intelligence dans les machines», explique Alain Savary. Depuis quinze ans, le directeur d’Axema, union des industriels de l’agro-équipement, voit ainsi le monde agricole s’éloigner de l’image d’Epinal qu’en a souvent le grand public.
Analyse des sols par satellite
C’est ainsi que les postes de conduite des machines agricoles, entre les joysticks et les écrans tactiles, ont pris des allures de salles de jeux. Reliée à un système GPS, l’informatique embarquée permet à l’exploitant de réguler sa vitesse et se géolocaliser sur son terrain.
Aujourd’hui, les agriculteurs comptent aussi sur les images satellites des parcelles pour analyser les besoins des sols. Et déterminer, par exemple, s’il est temps d’arroser les cultures.
Demain, les satellites seront remplacés par des drones civils équipés de capteurs plus précis, capables de photographier les champs par tous les temps.
Du côté des élevages aussi, le high-tech a gagné du terrain. La traite, pénible et très chronophage (deux fois par jour minimum), peut désormais être assurée grâce à des robots. Ces derniers sont même capables d’analyser des informations sur le lait produit, comme son taux de matière grasse, mais aussi sur les bêtes, afin de leur distribuer une alimentation personnalisée.
«C’est plus de confort pour l’animal, souligne Alain Savary, et plus de temps libre pour l’éleveur.» Qui peut ainsi se consacrer à d’autres tâches… ou faire la grasse matinée.
«Aujourd’hui, le travailleur agricole réclame des congés, une vie sociale. Fini le temps où il passait quinze heures par jour sur son exploitation !» Plus libre, il est également plus conscient des questions environnementales : l’arrivée de robots désherbants et de bineuses automatiques limite l’usage d’engrais.
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