Comme sur chaque édition du Vendée Globe, les skippers craignent les growlers, qui peuvent causer d’importants dégâts, même si une «ZEA» a été créée par les organisateurs pour réduire les risques.
Ils font partie des craintes des navigateurs. Partis il y a un peu plus de trois semaines des Sables-d’Olonne, les skippers de la 10e édition du Vendée Globe naviguent, ou s’apprêtent à entrer, dans les eaux de l’Océan Indien avec les risques de croiser, voire même d’heurter des growlers.
Il s’agit de blocs de glace plus petits qu’un iceberg, qui se sont détachés de la banquise antarctique avec la fonte des glaces et qui peuvent dériver à un kilomètre par heure en moyenne.
Les voilà bien embarqués, nos mineurs de fond avec le ciel pour seul horizon, et quelques fichiers météorologiques violacés à compulsivement étudier. Car tous, peu importe leur placement de la flotte, se préparent pour l’arrivée de deux grosses dépressions australes avec le… pic.twitter.com/eRk6kdglLe
— Vendée Globe (@VendeeGlobe) December 3, 2024
Et s’ils sont s’y redoutés, c’est qu’ils sont difficiles à apercevoir par les marins, surtout en cas de mer agitée, et qu’ils sont susceptibles de causer d’importants dégâts sur les bateaux en cas de choc.
Dans ces circonstances, les navigateurs se veulent particulièrement vigilants et attentifs pour éviter de voir leur tour du monde à la voile en solitaire sans escale et sans assistance s’interrompre brutalement. Même si les risques de collision sont minimes.
Pour préserver la sécurité des skippers, une zone, appelée «zone d’exclusion Antarctique», a été mise en place par les organisateurs. Cette «ZEA» est une sorte de «mur» virtuel, qui sert à diminuer les risques d’impact avec les growlers ainsi que les icebergs. Et cette couronne imaginaire, tracée par 72 points GPS, est interdite aux skippers pour leur sécurité au risque d’écoper d’une pénalité pouvant aller jusqu’à la disqualification.
Cette année, la «ZEA» a toutefois été réduite d’environ 100 milles, permettant à certains participants de tête d’exploiter des dépressions circulant très au sud pour tenter de faire la différence sur la concurrence.