Sarah Ourahmoune, candidate à la présidence de la Fédération française de boxe, a finalement renoncé après des attaques racistes sexistes reçues sur les réseaux sociaux.
Quelques jours après avoir annoncé sa candidature à la co-présidence de la fédération française de boxe aux côtés du président sortant Dominique Nato, Sarah Ourahmoune a annoncé ce lundi qu’elle se retirait en dénonçant des insultes racistes et sexistes contre elle.
«J’ai été la cible d’attaques racistes et sexistes : des mots comme ‘l’arabe de service’, ‘femme de ménage de la fédération’, ou encore ‘la chienne de…’, sans compter les messages anonymes d’une violence inouïe et profondément choquante», a expliqué sur les réseaux sociaux la médaillée olympique à Rio aux Jeux olympiques 2016.
«Jamais je n’aurais pensé qu’on m’attaquerait ainsi pour mes origines ou pour le simple fait d’être une femme, a-t-elle écrit. Je ne peux l’accepter, je refuse de le faire. Et pour la première fois, je ressens que ce combat-là, ce n’est pas ici, à cette place que je vais le mener. Je suis scandalisée et profondément affectée. Je découvre avec une douleur sincère que mon sport, celui que j’ai tant aimé, traverse une période de souffrance qui va au-delà des simples rivalités. Notre société est en souffrance, et je suis inquiète pour nous tous.»
Les élections à la tête de la fédération française auront lieu le 14 décembre. Deux listes sont en lice : celle du président sortant Dominique Nato, désormais seul, et celle de la championne olympique de Rio en 2016 Estelle Mossely.