La capitaine de l’équipe de France féminine de football, Wendie Renard, a décidé de prendre la parole ce lundi 4 novembre pour soutenir le mouvement de lutte contre la vie chère en Martinique, son île natale, évoquant un «combat légitime».
A l’instar d’autres sportifs tels que le judoka Teddy Riner et l’ancien footballeur Thierry Henry, c’est au tour de Wendie Renard, dans un entretien accordé à Ouest-France publié ce lundi, de faire entendre sa voix pour dénoncer le coût de la vie aux Antilles, notamment en Martinique et en Guadeloupe.
Figure emblématique du sport français, l’athlète de 34 ans s’est dite «attristée de voir qu'on est obligé de manifester pacifiquement pour réclamer un dû qui devrait être logique. C'est un mouvement légitime».
«Parfois, on se demande si on est Français… C'est dur de se poser cette question», a-t-elle ajouté.
«le peuple antillais souffre en silence»
La défenseuse de l’OL a rétorqué qu’il «faudrait une loi pour une meilleure compréhension et un meilleur traitement de la vie des gens dans les DOM-TOM. Il faut que les économistes et les responsables politiques du pays se posent des questions sur la situation en Outre-mer».
«Le chariot n'est pas plein quand on fait les courses. On hésite entre acheter une belle viande ou un morceau de morue. Je constate que des produits basiques sont extrêmement chers. Même des produits de première nécessité, ceux pour manger. C'est incroyable...», a regretté Wendie Renard.
Alors qu’un accord a été trouvé pour faire baisser les prix d’environ 6.000 produits alimentaires de 20% en moyenne, ce nombre apparaît néanmoins insuffisant aux yeux du mouvement à l’origine de la mobilisation, le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC).
«Depuis des années, le peuple antillais souffre en silence. Je sais ce que c’est. Je vois parfois ma propre famille galérer. Il m’est déjà arrivé d’envoyer des colis à mes proches», a-t-elle asséné.